Le port de Lomé, la capitale du Togo, est n lieu de travail dominé par les hommes. Mais Betina Gbadago, 32 ans, est sur le point de changer cela. Gbadago n'est pas étrangère au port. Elle a effectué un stage au port de Lomé en 2006. 'Après cela, j'ai quitté le Togo, comme tant d'autres, pour aller étudier à l'étranger', a déclaré Mme Gbadago lors d'un entretien via Zoom.
« Au départ, la logistique n'était pas un secteur qui m'attirait. Mais plus tard, j'ai réalisé que la logistique joue un rôle crucial dans toute économie. J'aime aider les entreprises à déplacer leurs marchandises et trouver des solutions à leurs besoins. Dans ce secteur, le focus ne doit pas être sur un seul problème, mais sur l'ensemble du processus. Tout doit être bien géré et au bon moment. En fait, c'est une industrie fascinante », a-t-elle ajouté.
Bien qu'elle n'en soit qu'à son premier mois en tant que directrice générale de la filiale togolaise, Mme Gbadago se sent déjà chez elle. 'Jusqu'ici tout va bien. Même si on dirait que je suis la seule femme directrice générale d’une agence dans ce port, je me sens accueillie chaleureusement. Je trouve cela intimidant, stimulant et intéressant à la fois. » Interrogée sur la différence entre un homme et une femme, Mme Gbadago répond :« Souvent, les hommes sont très radicaux. Nous, les femmes, avons tendance à materner nos idées un peu plus longtemps avant d’agir. »
Alors que le monde traverse la crise économique la plus profonde du dernier siècle, le nouveau directeur général de Portside Togo reste optimiste. « Étant donné que le temps de transit peut prendre quelques semaines ou quelques mois, les volumes au port ont chuté relativement tard. Cependant, contrairement aux aéroports qui ont été fermés dans toute l'Afrique, les ports maritimes sont restés ouverts. Nous avons donc plongé au milieu de la crise du Covid-19 lorsque nous avons senti que les usines en Asie avaient fermé leurs portes. Actuellement, des commandes sont à nouveau passées et arrivent normalement. Les affaires reprennent. »